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La navigation vers le port de Machico est idéale, vent de 15 nd sur bâbord  90°. Le port est très petit et en fait il n’y a pas de marina, excepté pour quelques bateaux résidents. Des pêcheurs me font signe de venir à couple de leur  bateau et m’explique que la saison de la pêche au thon est finie et qu’ils ne bougeront plus avant l’année prochaine. Ils m’aident à m’amarrer et me propose leur tuyau d’eau pour faire le plein, sympa ! Pas de douane, pas d’immigration et c’est gratuit. Que demander d’autre !

Il y a une webcam qui nous surveille. Attention plus que quelques jours et nous serons partis. Ce sont les 4 voiliers à couple de 2 gros bateaux de pêche amarrés à la jetée (milieu de l'image et à gauche). http://www.netmadeira.com/webcams-madeira/machico

Bobby Dazzler et Omoté arrivent quelques minutes plus tard  et se mettent à couple de moi. Maintenant le paysage est bien vert, Madeira surnommée l’île aux fleurs c’est 25° le jour et la nuit. L’aéroport est à 3 km d’ici. Sa piste très courte, construite sur des piliers, comme pour les viaducs est classée comme la troisième piste des plus difficiles au monde.

Le baromètre est descendu à 1004hPa et comme prévu le grand soleil fait place à de grosses averses chaudes mais entrecoupées de belles éclaircies. Petit tour dans la ville où les boutiques sont  minuscules mais où l’on y trouve tout, j’y ai  même trouvé les fameux pièges à cafards absolument nécessaires avant la traversée.

Visite du jardin botanique de Funchall, la capitale de Madeira. La végétation sur l’île est à la fois tropicale et méditerranéenne selon la hauteur. Tout au long de l’année fleurissent les orchidées et les magnolias.

Balade de 10 km entre Ribeiro Frio et Portela sur les hauteurs de l’île, au cœur de la forêt en suivant les sentiers et les levadas qui constituent le système d’irrigation de l’île sur près de 1400 km.

D'un côté la roche et de l'autre un flanc abrute sur 200 à 300 m.

Piscines naturelles dans la lave à Porto Moniz.

Avitaillement en fruits : bananes maca, bananes maracuja, avocats, oranges, citrons, fruits de philodendron. C'est un vrai régal!

C’est Jim l’organisateur qui a convaicu l’ensemble des bateaux de la marina à grimper en haut de ce mont pour y passer la soirée.

Après que les taxis nous aient laissés au bout de la route, une heure de marche sur un sentier qui serpente le mont nous attend. 

Une partie de l’équipe. Nous prenons tous le même chemin vers les Antilles.

James le doyen de l’expédition. 72 ans, vient de Newcastle, navigue en solo. La montée du chemin s’est faite facilement mais une fois les bouteilles vides et la nuit d'encre venue, nous avons dû l’aider pour la descente.

Que la fête commence.

Départ fixé au samedi mais au matin après lecture des derniers bulletins MTO/fichiers de vent, nous nous rendons à l’évidence de reporter le départ au lendemain en raison d’un swell de plus de 4m. Nous sommes quatre bateaux de moins de 9m au départ.

De droite à gauche : Jad, Michel, Anette, Krister, Bobby

Omoté : skipper Jad, sait tout faire même  du pâté, vient de poser une VHF-AIS et un panneau solaire tout ça pour poursuivre son aventure

Euphoria : skipper Krister et Anette son équipière, sont partis de Suède.  Adorables, doux, ils aiment la mer autant l’un que l’autre.

Jim : skipper Bobby Dazzler, oups non c’est l’inverse. Beer, peanuts, accent horrible, sosie de  Bear Grylls, veut faire un barbec et dormir en haut de l’île, suit les traces de son père, cherche crew jeune et jolie, bien sûr.

Nous voilà tous partis vent de travers de 15nd sous le grand soleil. Le premier arrivé accueillera les suivants  avec sa bouteille de rhum. Les conditions sont idéales, la houle est inférieure à 2m et le ciel bien dégagé. A quelques miles des côtes, les fonds descendent très vite pour atteindre des profondeurs de 2000m. L’eau est d’un bleu magnifique, lumineux qu’il est difficile de décrire ou de photographier. La première nuit, la mer reste agitée, je réduis le génois.

Il est 22h, le bateau avance dans le noir total, aucun bateau en vue ni sur l’AIS, je décide donc d’aller me reposer pour  une heure. Je cherche à m’endormir en essayant de faire le vide mais très souvent quand le réveil (120db) sonne je ne puis dire si j’ai réellement dormi, excepté lorsque la sonnerie m’arrache d’un rêve. Le bateau continue sa descente au 225° pour aller chercher la latitude à 33° de Porto Santo. Tout se déroule à merveille.

Le jour suivant le vent tombe et le bateau fait route au moteur. Et si on essayait de prendre du poisson. Le vent revient et permet d’aller à 7nd. Ouais, j’ai attrapé quelque chose,  je remonte la ligne avec ma première dorade coryphène. C’est le poisson des traversées.

Le bateau arrive à Porto Santo après avoir parcouru les 480 nm en moins de quatre jours.

Question : Dans quel ordre sont arrivés les bateaux ? Le gagnant recevra une ….